Valéry Giscard D'Estaing est mourru
Il est mort Valery Giscard d'Estaing car tel était son intestin à la fin. Entre la découverte de l'Amérique et l'extinction des pandas, où va t on bien pouvoir loger la trace historique de cet homme longiligne ? Première possibilité : dans la mémoire de tous ces enfants de pauvres qui se seront demandés pourquoi un mec s'appelle Valérie alors que toutes les valeries de l'école sont indubitablement inaptes à la condition de garçon ? Ou bien, seconde possibilité, pour ce qu'il aura su entrer littéralement dans l'imaginaire des pauvres faisant se percuter soudain l'image du roi et la présence de cette image à sa propre table de pauvre mais cela par la seule intermission du poste de télévision. La seconde possibilité est alléchante. L'émission de télévision dans ce qu'elle aurait de plus pur : la télévision emmet une image qui peut devenir réelle, c'est à dire que le corps réel du roi peut traverser l'écran et venir s'assoir aux côté du pauvre considéré comme un sujet sous surveillance. En conséquence de quoi la soumission des masses se fait sans intermédiaire policier ou fiscal, simplement par l'image, conformément aux vieilles techniques de propagande chrétienne. La peur d'être pauvre, de n'être pas à la hauteur de ce qu'on voit, détourne aisément l'attention des réalités techniques, à savoir d'un mec décide à la place des principaux concernés des changements majeurs qui vont bousculer leur vie.
Ou alors reformulons. Cet homme est peut-être l'inventeur de sa femme. Anne-Aymone. Passé le parallèle étonnant des petits garçons qui s'étonneront pareillement qu'il faille deux mots pour écrire Anémone, qui se seront demandés si c'est donc d'une femme cette fois ci et non un chien dont il s'agit ou alors d'une autre sorte de choses incompréhensible à qui connait le montant de sa richesse avec deux décimales après la virgule, comme par exemple une brosse à cheveux en porcelaine, une saucière armoiriée, un genre d'arbalette, passé tout cela il reste que le défunt aura été l'inventeur d'un nouveau genre de monarque femelle, issée au trone par le truchement du vit qu'icelui sut conduire dans le con d'icelle. Il faut pour ce haut fait admirer le filliforme défunt. Préssentant sans doute le déclin inexorable des démocraties représentatives dans le monde des boutiques et des entrepreneurs de boutique, chacun put le voir instituer par conséquent une monarchie représentative de la démocratie en train de se mourrir. Bien que maladroitement, tel qu'au début mal scénarisé de la télévision réalité, on vit ce jeune roi détourner l'attention de toutes les questions qui pourraient fâcher au profit de diverses mises en scène de lui même et de sa femme et cela bien que cette dernière fut bien moins capable que lui de jouer la pièce prévue. Cette histoire de noblesse qui surgit des fonds rances de l'histoire avec un air tout rajeuni, à la bonne franquette les amis, saucisson et accordéon vite enlevé parmi les meubles en formica et voilà le discours, le dirscours, le dichcours, le dirchcours.