reponse à tout ---- 30 Nov 2024
 

Le problème réel des alcooliques

 

C’est ne pas boire qui constitue un problème. Les gens sobres qui n’ont guère que du fromage dans leur cervelle mesurent mal l’étendue du problème de ceux qui, livrés aux tangages de leur cervelle, boivent pour oublier l’ivresse inhérente à l’existence sans feutre, c’est à dire la vie.

On boit pour oublier sa cervelle sur le bord du chemin. Quand on voit où il va ce chemin, cela peut se comprendre je pense ? Pourquoi tendre le pouce si c’est un véhicule mortuaire qui va forcément s’arrêter.

L’ivresse nous inspire tandis que la vie nous aspire. Voilà la nuance qui fait donc que l’on boit. On peut le formuler de différentes manières mais il n’y a pas d’autre raison. J’ai dit.

La sobriété est un gouffre au fond duquel il y a des chances pour que vous tombiez et ensuite il est trop tard. Au mieux on peut finir comme Johann Sebastian Bach au pire comme moi. Mais la plupart ne finissent pas comme moi ni comme Johann Sebastian Bach. In vino veritas disait l’emballage du carambar ? C'est bien cela qu'il disait ? C’est en effet cela mais ce n’est pas ce que vous croyez. La vérité tombe directement du fond cosmique des organismes qui ont du fromage dans leur tête et qui ont bu et qui se figurent que le fromage dans leur tête s’est alors liquidifié jusqu’à former un nuage léger et subtil. L’alcool révèle qu’ils boivent parce que cela leur fait plaisir, à ces idiots. Ils boivent pour les effets et ils veulent de la compagnie afin de partager la joie d’être ce qu’ils sont mais sans aucune forme de honte. Le cousin ivre va vous révéler sa passion pour les courses de vaches à la télé compte non tenu de quoi que ce soit, nonobstant votre transformation en serpent qui sinue en cercles centripétes…. Les gens de bien boivent donc seul et ne souhaitent aucun effet. Ils veulent juste ne pas être Johann Sebastian Bach, ne pas transformer en fugue le tintammare qui vient du réel, seulement être là devant le tout transformé en petit feu qui crépite, et qui ne fait que cela, crépiter, mais pas trop fort, n’est ce pas, juste mille soleils qui explosent dans plusieurs galaxies simultanément mais sans faire trop de vagues, le petit train train tranquille de l’inutile et du futile

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